Raphaël VEQUAUD n’est plus un novice dans l’expérimentation variétale. Originaire de Nalliers en Vendée (85), il est issu d’une famille d’agriculteurs. Son père s’installe en GAEC avec son grand-père sur la ferme familiale en 1984…
Au début l’activité était orientée vers l’élevage de vaches laitières, activité qui sera arrêtée pour se spécialiser dans la production de semences (médicinale, aromatique …). Rapidement, Raphaël y fait toutes les saisons et découvre les bases de la production de semences.
Son bac en poche, il entre en 2006 à l’ESA d’Angers (Ecole Supérieure des Agricultures) pour débuter des études d’ingénieur en agriculture. Son cursus de formation va l’entrainer en Angleterre pour un stage de découverte de la production laitière. Puis au Canada ce qui constituât la première approche de l’expérimentation variétale sur blé. Il continuera son parcours en passant par l’ITEIPMAI ou encore le John Innes Center en Angleterre. Il intègre l’Agro campus de Renne pour une dernière ligne droite dans l’amélioration des plantes, et un stage de fin d’étude chez Syngenta sur le blé hybride.
Diplôme en main, Syngenta lui propose un premier poste en Angleterre pour travailler sur les orges hybrides. « Ce premier poste m’a permis d’apprendre mon métier avec des gens très expérimentés et réputés, une aubaine pour une jeune sélectionneur ». Après ses trois ans en Angleterre, c’est le retour en France. Raphaël intègre la société DSV France (filiale de Deutsche Saatveredelung AG) pour travailler sur la sélection du blé tendre. Comme il nous l’explique, « En tant que sélectionneur de blé tendre, le programme était jeune et devait continuer sa montée en puissance, un super challenge… En parallèle, j’ai participé à la mise en place de la nouvelle station de recherche pour l’entreprise. Une expérience passionnante ».
Aujourd’hui, fort de ses expériences et du haut de ses 35 ans, Raphaël aspire à reprendre la ferme familiale. « Mon père arrive à l’âge de la retraite et j’avais dans l’idée de revenir à la ferme pour continuer les productions de semences. Avec cette reprise j’ai la volonté d’apporter ma pierre à l’édifice en intégrant l’expérimentation. Créer un projet et le développer, c’est ce qui m’anime ».
On en arrive tout naturellement à la genèse de la station Héliantis Atlantique Vendée. « J’ai rencontré Xavier et Yannick NEYRON par l’intermédiaire de Sylvain MARTINON ex directeur de DSV France. Il travaillait avec Héliantis depuis plus de 30 ans. La qualité de travail et les méthodes de fonctionnement dans un environnement d’entreprise familiale m’ont tout de suite plus et à la suite d’une discussion avec Xavier, l’idée d’ouvrir une station d’expérimentation dans l’ouest avec Heliantis a germée ».
Sur un plan opérationnel, toute la production actuelle de semences sera conservée et développée sur la ferme familiale. En parallèle débutera l’expérimentation de céréales à paille dans un premier temps et par la suite celle des cultures de printemps.La filiale Heliantis Atlantique Vendée sera autonome des semis et récoltes. « La station aura son indépendance logistique. Vu les distances entre les stations, chacun gardera ses marges de manœuvre. Bien entendu, la mise en commun des savoirs, des process, et la connaissance des terroirs seront prépondérantes. En ça, la ferme reste un point clé. Elle sera support pour la mise en place des expérimentations et de la production de semences, avec à terme un rayonnement sur une centaine de kilomètres ».